Son départ m’a plongée dans une affliction si intense, qu’il m’a fallu 6 mois avant de le partager sur ce blogue. Voici ce que j’ai écrit au lendemain de son décès:
Le 10 mai 2021
Mon grand amour nous a quittées hier soir. Il est décédé à la maison, dans son lit, dans mes bras et dans les bras de France, sa fille chérie. Ses souffrances n’auront duré que quelques instants. Il est parti comme il le souhaitait, sans acharnements thérapeutiques.
Roger était un athée convaincu et un grand humaniste. Il a fait des études en philosophie et a été l’un des cofondateurs de la Libre Pensée québécoise, un fait ignoré par plusieurs qui le connaissait pourtant bien. Il a été l’un des conférenciers de la Libre Pensée québécoise, au congrès des humanistes d’Amérique du Nord en juin 1987 à Montréal. Il a aussi écrit plusieurs textes et éditoriaux dans la revue de la Libre Pensée. L’un de ses articles au sujet de l’écologie avait même attiré l’attention d’Henri Laborit. Il en était très fier. Nous partagions avec bonheur nos pensées philosophiques, notre amour des livres et nos luttes pour l’indépendance, la laïcité et le féminisme.
C’était un homme d’exception, un être généreux, ouvert, sociable, réaliste, spontané, attentif aux autres, protecteur, fier et toujours calme… Un artisan doué. Un excellent cuisinier. Il aimait la vie et le monde l’aimait. Il m’avait choisi, moi, sa reine, sa chérie, sa compagne.
Un jour, mon amie Monique me disait qu’il m’avait beaucoup gâtée. En réalité, il m’a beaucoup aimée. Et je porterai toujours fièrement son amour dans mon cœur.
Je penserai toujours à lui en lisant un bon livre, en arrosant mes plantes ou en fumant mon joint….
Il me manquera toujours.
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